Sortie au Castellet, surprise à l'entrée

La deuxième mort du Paul Ricard

Le dimanche 22 mars, après plus de neuf ans de privatisation, le célèbre circuit ouvre ses portes au grand public.
Incroyable, les motards vont pouvoir revenir et rentrer au Castellet pour admirer de superbes machines et voir des potes courir.

Le jour J, nous voila partis sous un froid quasi hivernal en direction du circuit, et arrivés à l’entrée… surprise, c’est complet !
Complet ? Comment un circuit qui pouvait accueillir plus de 90.000 personnes peut il être complet, car à première vue, il n’y à pas autant de monde que pour le dernier Grand Prix de F1 en 1990 et encore moins que pour le dernier Bol D’or de 1999.

Une amie va donc se renseigner auprès d’une personne de l’accueil, qui nous apprend que le nombre de place est limité à 4000 et nous traite pratiquement de menteurs quand nous lui expliquons que par le passé, nous étions vingt fois plus. Alors soit ce brave garçon n’avait jamais foutu les pieds sur le circuit avant le 22 mars, soit nous avons étés plusieurs dizaines de millier à être victime d’une gigantesque hallucination collective en 1999.

Apparemment nous n’étions pas les seuls dans l’ignorance, car si l’entrée était à 10 euro, c’était sous réservation sur Internet.
Mais ça ne devait pas être écrit en gros et vu le nombre de motards bloqués à l’entrée, c’est que l’information est mal passée.
Nous n’avons pas pus êtres tous analphabètes ou stupides à ce point.

Dans notre cas, ce n’était pas bien grave, nous n’habitons qu’à une centaine de kilomètre du circuit, mais les motards qui venaient de se taper 500 bornes pour se faire refouler à l’entrée, faisaient franchement la gueule et je doute qu’ils reviennent un jour.

Donc maintenant le spectateur chanceux, qui a réussi à avoir une place, est assis dans une tribune grillagée sans la possibilité de pouvoir faire le tour du circuit comme par le passé… sympa non ?

L’actuel propriétaire du Castellet n’a pas voulu ou n’a pas compris ce qui faisait la grandeur et l’attrait de ce circuit, cet endroit ou une ville en toile de 90.000 âmes sortait de nulle part, ou les course côtoyaient les fêtes foraine et les concerts, ou l’odeur des grillades se mélangeait avec le bruit des rupteurs.

Fini tout cela, à la place vous avez à l’entrée un bar avec écran géant et une monoplace dessous, des vitrines avec un tas de bibelots à la vente et même une miniature de Ferrari pour la modique somme de 2392 euro.
On est bien loin d’un merguez frite trop cuit !

Nous étions triste quand le circuit a été fermé au public après sont rachat en 1999, mais nous sommes encore plus déçus de voir ce qu’il est devenu.

Pour nous, le 22 mars, le Paul Ricard que nous avons connus est mort une deuxième fois.

Et comme disait un célèbre teigneux « I’ll be back »
(En réservant cette fois).